jeudi 30 octobre 2014

Kathmandu

Bonjour à tous !

Il était temps de s'y remettre ! L'agenda est vite rempli de choses pas toujours très utiles quand on y fait pas attention !
Nous nous étions quittés la veille de notre départ de Thaïlande, direction le Népal. Le programme est tout sauf clair : c'est la période de la mousson et nous ne sommes pas sûrs de pouvoir faire le trek qui était prévu. 

Bangkok, 6h du matin. Le minibus que nous avons commandé la veille pour aller à l'aéroport n'arrive jamais. Nous attendons pratiquement quarante minutes, avant de nous résoudre à prendre un taxi pour nous y rendre. Le chauffeur est sympa heureusement, même s'il nous force un peu la main pour qu'on prenne la voie rapide (celle avec le péage, pour notre pomme évidemment). Restons positifs, tout ça rend le départ de Thaïlande beaucoup plus facile... 
Après un premier vol jusqu'à Kuala Lumpur, beaucoup d'attente, et un atterrissage assez médiocre, nous nous posons finalement à Kathmandu (ou Katmandou en français). 

A l'arrivée, nous sommes assez surpris par la vétusté de l'aéroport. On dirait un vieux hangar désaffecté réaménagé, en fait. Nous sommes conduits dans la file rapide (c'est-à-dire : les gens qui savent lire, quoi) jusqu'à une machine pour faire notre demande de visas. Un écran tactile relativement moderne par rapport au reste de l'aéroport. Un monsieur arrive et nous demande de faire un don pour amortir la webcam qui prend la photo pour le visa. On flaire l'arnaque. Hum... non monsieur, désolé, on n'a pas de monnaie. Ah, si ! Il nous reste des Kip laotiens, ça vous va, ça ? On dirait que non, à la façon dont tu nous regardes. Tant pis, on file sans rien lui donner ! 

La récupération des bagages est assez marrante également. On commence par attendre pendant une bonne demi-heure, avant de réaliser qu'une partie des sacs a été déposé derrière nous, sur un autre tapis que celui indiqué. Ensuite, deux files se forment : les locaux, et les étrangers. Les locaux doivent justifier de leur identité pour prouver qu'ils ne sont pas en train de voler des valises. On a d'ailleurs vu des Américains un peu dégoutés de trouver leurs valises éventrées...

La sortie de l'aéroport ressemble à toutes les autres : un âpre négociation avec un taxi (visiblement tellement bien négocié que le chauffeur décide de forcer la sortie du parking de l'aéroport sans payer, manquant de peu d'écraser le gardien). Celui-ci nous dépose à un hôtel où là encore s'engage une négociation endiablée. On paye cher pour une chambre pas extra, mais il est minuit passé et on commence à être fatigués, donc on file se coucher comme des masses.


Lendemain, on voit avec un tour operator pour faire un trek autour des Annapurna. Le gars nous vend le tour plutôt bien, et nous rassure sur les conditions météo. On signe pas tout de suite, on aimerait réfléchir et comparer à d'autres offres.
On sort visiter le quartier touristique de Thamel. On est rapidement perdus ! Enfin, on sait où est notre hôtel, mais la ville est particulièrement déroutante. On s'était toujours imaginé Kathmandu comme LA retraite spirituelle, calme et zen. Je ne suis pas sûr qu'on puisse faire quelque chose de plus à l'opposé ! On a l'impression qu'on va mourir à chaque seconde. On marche sur la route en terre (vu qu'il n'y a pas de trottoir), qu'on partage avec les taxis, les tuk-tuk, les vélos ... L'acclimatation à l'agitation locale est plutôt difficile !


Retour à l'hôtel pour se reposer un peu. Après plusieurs agences de trek, on finit par opter pour la première, celle de l'hôtel. C'est là que ca devient drôle: il faut réussir à retirer la somme d'argent, ce qui implique de trouver des distributeurs qui marchent et que les plafonds bancaires ne soient pas trop vite dépassés... C'est un échec cuisant, on se rabat donc sur l'autre solution : payer par carte directement. On se demande comment ils peuvent avoir des terminaux de paiement alors qu'ils n'ont l'électricité que le soir... Nous comprenons au moment de payer qu'en fait, en guise de terminal, il faudra se contenter de la machine à empreinte carbone, avec le gars qui appelle un centre de paiement (et qui donne tous les numéros de notre carte au monsieur au téléphone, y-compris le code derrière, bien pratique pour arnaquer une carte sur Internet). Très peu rassurant tout ca, mais avons-nous vraiment le choix?

L'après-midi, nous partons en promenade jusqu'à Durbar Square. C'est une grande place entourée de temples anciens, d'un vieux palais. C'est plutôt poussiéreux et pas forcement bien entretenu. C'est quand meme pas mal, mais assez spécial. On passe dans un musé avec de vieilles photos de dignitaires népalais, sans aucune légende et sans commentaire... Hum, passionnant. D'autant plus que lorsque nous essayons de rejoindre la sortie la plus proche (la porte d'entrée), une dame nous barre la route et nous dit qu'il faut parcourir TOUT le musée pour sortir. Sympa!



En rentrant de la visite, on fait quelques courses en prévision du trek dans les milliers de magasins spécialisés en copies de marques. Globalement, les prix ne sont pas chers, mais certains pantalons ou chaussures ne sont pas si bon marché: c'est que c'est de la très bonne qualité ça monsieur, ça vient de Chine, c'est pour ça que c'est cher ! Pour moins cher, il faut prendre le made in Nepal ! On trouve notre bonheur, et on réussit meme à faire réparer les chaussures d'Olivier pour un prix dérisoire.

Le soir, les mendiants, les dealers et les taxis ont raison de nos dernières forces. On rentre rapidement à l'hôtel, d'autant plus volontiers qu'ils ont mis l'électricité ! (gros luxe).


Le lendemain matin, on apprend que la transaction de la veille n'est pas passée. On est presque sur que c'est parce que notre plafond n'avait pas encore été augmenté. Il faut donc renouveler l'opération. Autant vous dire que nous ne sommes pas sereins, on pourrait se dire qu'on est en train de payer deux fois.... Mais bon, à nouveau, pas trop le choix! Nous partons alors nous promener, avec pour objectif le Monkey Temple. Ca ne semble pas à coté, mais on préfère marcher que prendre un taxi. Nous sommes alors accosté par un mec super sympa, un étudiant qui justement ne travaille pas aujourd'hui (c'est jour férié, parait-il). Il nous fait alors visiter un peu la ville et quelques temples, nous perdant complètement dans les rues au passage. Bien sur, ca sent l'arnaqueur à plein nez. Et ca ne rate pas: il prend ses yeux pleureurs pour nous demander à la fin de lui filer de l'argent, alors qu'on lui a precisé tout du long qu'on ne lui donnerait rien... On se quitte un peu fachés, et beaucoup perdus. On opte alors pour l'option Tuk-tuk pour nous rendre au pied du Monkey Temple. On négocie tellement bien le prix (on est vraiment expert maintenant) qu'on se sent coupable à la fin du trajet, et on lui file un peu plus. Il faut alors gravir de nombreuses marches, entourés de singes, pour arriver à un superbe endroit avec une magnifique vue sur toute la ville. Superbe!


Nous nous promenons dans le temple et admirons les magnifiques peintures des vendeurs du coin, malheureusement trop difficiles à ramener dans le sac à dos. Puis on va prendre un coca sur le toit d'un café. Tout parait calme vu d'ici, et c'est bien agréable.


Après notre redescente et le déjeuner, l'orage explose et la pluie tombe à flot. En quelques minutes, les ruelles deviennent des torrents de boue, il faut se battre avec les éléments pour rejoindre l'hotel. Super, les affaires mouillées avant meme de commencer le trek! Ca promet! Le reste de la journée est consacrée à la préparation du trek, moralement surtout. On se demanderait presque dans quoi on s'est embarqué...
Le lendemain, Santos, notre guide, passe nous prendre à l'hotel à 6h pour le début de l'aventure, mais ça, c’est une autre histoire !

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui !

A bientôt !

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